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Epigraphe d'une oeuvre condamnée
5 mai 2008

Fucking Saturday.

Résumé de la journée du SAMEDI 3 MAI 2008

6h30 : levé. j'ai dormi 5 heures.

8h : consultation gynécologique...

12h : arrivée chez moi. Rien à me mettre pour le mariage. Mes collants sont troués, ma mère essaie de me rassurer et je l'envoie chier. Résultat des courses : une robe un peu trop courte, des collants un peu trop grands, des chaussures, définitivement trop laides. Je suis déçue de l'image que je donne de moi.

13h30 : arrivée chez Yannick pour partir au mariage. Ils sont tous les deux trop classes et ma confiance en moi baisse de plus en plus.

14h30 : arrivée à Amenécourt.

14h40 : Retour à Delme.

14h45 : Retour à Amenécourt

14h46 : Passage par Gerbécourt

14h48 : Retour à Amenécourt

14h51 : Passage par Gerbécourt

14h54: Retour à Amenécourt

14h56 : Passage par Gerbécourt

14h59 : Arrivée à Dalhain, devant l'église.

15h30 : Dans l'église. Derrière moi, des enfants qui chahutent et font du bruit. Devant moi, des enfants qui chahutent et qui font du bruit. Je n'entends pas le curé, je ne vois pas les mariés, je suis la messe à l'aveuglette, calculant au nombre de chants le moment ou je pourrais sortir de cet endroit horrible. Je m'assois, je me lève, je m'assois, je me lève. Je commence à avoir des crampes sérieuses dans les mollets, j'ai la tête qui tourne. A côté de moi, la grand mère assise pleure pendant qu'elle prie et ça m'arrache le coeur.

16h15 : Mon petit ami me présente à la mariée en donnant le nom de son ex-copine, qui se trouve être au mariage.

16h20 : Je suis brisée en petits morceaux. Mais je veux faire bonne figure, alors je fais comme les vases ébréchés, j'essaie de tenir le coup pour ne pas qu'on me jette. J'ai des tâches noires devant les yeux. Je me sens perdue.

17h30 : 22 heures que je n'ai rien mangé.

18h : Arrivée au vin d'honneur dans une ville qu'il connait trop bien et qui doit lui rappeler plein de souvenirs. Il faut que je m'asseye sous peine de tourner de l'oeil. Ca m'aurait arranger de tomber dans les pommes, mais ça aurait trop attiré l'attention sur moi. Je n'ai envie d'être nul part puisque je n'ai pas l'impression d'être à la place à laquelle je devrais être. 

18h10 : Coupe de crémant et ex-belle famille. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et je m'éclipse pour me vider.

18h30 : Je suis la plus mal habillée à cette soirée. Je veux rentrer chez moi. Je voudrais ne pas avoir vu ni entendu ce que j'ai vu et entendu. Je voudrais me faufiler dans n'importe quel petit trou de souris, tellement la boule dans ma gorge m'empêche d'être neutre à défaut d'être détendue. J'ai envie de vomir. Et puis de mourir étouffée dans mon vomi.

19h45 : Je le vois danser dans les bras de Marie Christine. Je sais qu'il n'est pas à l'aise d'être ici. Je sais que je lui aurais rendu un énorme service si je n'étais pas venue. Il ne l'avouera jamais, mais je nous aurais rendu service à tous les deux... je n'aurais pas eu à vivre ça, et il aurait certainement été plus détendu et aurait passé un agréable moment avec tous ceux qui ont fait sa vie avant que je débarque... ces gens que je ne connais pas et qui lui rapelle tellement de bonnes choses.

20h : Je veux effacer Vincent Bertolletti de ma mémoire. C'est trop difficile à vivre comme soirée.

20h30 : Sa voisine de table est excessivement énervante. Yannick parle avec le couple. Je suis coincée entre deux conversations et même si je parlais, le son de ma voix serait couvert par la sono qui crache péniblement des musiques atroces.

21h : Je ne peux toujours pas dessérer les dents sous peine d'éclater en sanglots. Je hoche la tête de temps en temps. je suis las et vide. Les plats passent les uns après les autres sous mon nez. Tout me donne la nausée.

21h30 : Je suis seule à la table. Il danse avec son meilleur ami. Et puis elle, qui n'est pas loin, et qui jubile probablement de me voir si seule et si mal à l'aise. Je deviens de plus en plus parano et j'étouffe.

... : Le temps semble s'être arrêté tellement l'ennui est profond. Mon bad trip ne s'en va pas. Je fais régulièrement des allers retours aux toilettes car je ne peux pas rester dans cette salle qui m'étouffe.

3h55 : Je ferme les yeux sur une des soirées les plus effroyables de ma vie. Pour ma confiance en moi. Pour mon couple. Pour mon estime des mariages. Dans Morhange pour moi, il y a mort.

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